Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
OVNI-Languedoc
OVNI-Languedoc
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 79 430
OVNI-Languedoc
  • Le blog d'une association ufologique basée sur l'agglomération de Montpellier. Nous recueillons les témoignages et travaillons avec tous ceux qui peuvent aider à mieux cerner la nature des phénomènes aérospatiaux à travers tout le Languedoc-Roussillon.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
15 août 2011

Rencontre avec Patrick Ferryn.

  Moins de deux semaines après que Patrick Maréchal ait répondu au questionnaire d'OVNI-Languedoc concernant l'affaire du canular photographique de Petit-Rechain, nous allons tenter d'apporter au lecteur un complément d'information grâce à un des acteurs majeurs de l'ufologie belge.

 

Un Belge dans le Gard.

patrick_ferryn   Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous apprenions début août que le Président du CoBEPS était en vacances dans le Gard et que cette nouvelle était confirmée par Gérard Grêde, un membre du groupe de pilotage du Comité avec qui nous étions en contact pour d'autres raisons. Fort aimablement, il nous communiquait un numéro de téléphone où joindre Patrick Ferryn et un rendez-vous fut pris pour le mardi 9 août 2011.

  Une place ombragée, un café, M. Ferryn allait consacrer près de quatre heures à nous parler de l'histoire de l'une des plus célèbres associations ufologiques. De 1971 à 2011, un passionnant voyage dans le temps de quatre décennies s'annonçait.

 

 

 Quand la SOBEPS faisait l'histoire.

  Patrick Ferryn s'intéresse dès 1964 aux soucoupes volantes, comme il était alors coutume d'appeler les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Il lit "Lumières dans la Nuit", "Flying Saucer Revue", réunit des documents.

  En 1956, un enseignant, Jean-Gérard Dohmen, véritable pionnier de l'ufologA identifier DOHMENie belge, avait déjà créé le « Groupe D ». Après sa mort, M. Ferryn a l'occasion d'aider ses fils à terminer le livre de leur père qui fut publié à titre posthume en 1972 sous le titre de « A identifier et le cas Adamski. Que penser des soucoupes volantes? ». Regorgeant de cas des années 1950 à 1970, cet ouvrage rare est aujourd'hui introuvable. Toujours est-il qu'après la mort de M. Dohmen, P. Ferryn réalise de "petites causeries" informelles. Un soir de 1970 et suite à la lecture d'un article de journal, Lucien Clerebaut contacte Patrick Ferryn. A 21h30 passées, Lucien Clerebaut vient de lancer l'idée de créer un groupement structuré, avec des statuts, capable de travailler efficacement sur des dossiers ufologiques. De deux au départ, le nombre d'adhérents va vite augmenter, les conférences s'enchaîner. Parmi les premiers à avoir rejoint le groupe, citons par exemple Jean-Luc Vertongen et Michel Bougard.

  La SOBEPS se dote d'une revue, « Inforespace », qui a jusqu'à 1800 abonnés, devient peu à peu une "grosse machine". En parallèle, afin d'éviter le mélange des genres, une deuxième revue est créée en 1973, « Kadath ». Prise en charge par Patrick Ferryn, qui dans le même temps réduit son temps de travail pour la SOBEPS, « Kadath » se consacre au réalisme fantastique en archéologie et à l'étude des grands et petits mystères de notre planète tels que l'énigme du Sphinx, les tracés de Nazca... La séparation, d'abord de fait, se concrétise et les deux entités fonctionnent de façon autonome à la façon de deux associations de type loi 1901. Mais c'était sans compter sur la vague belge... En 1989, Patrick Ferryn rempile à la SOBEPS: il est à nouveau temps de mener des enquêtes sur le terrain.

  L'extrême médiatisation de la vague belge attire beaucoup de nouveaux membres. Les gens veulent participer. Cependant, le travail est souvent astreignant et nombreux sont ceux qui, découragés, abandonnent.

  Viennent ensuite les années 1994-1995, plus calmes. Un grand creux après la vague belge. Une immense lassitude s'installe à la SOBEPS. Les membres actifs sont de moins en moins nombreux, le retard dans le travail s'accumule. Pour Patrick Ferryn s'ajoute une déception de taille: tant de matériel a été réuni, mis à la disposition de chercheurs autrement plus compétents que la majorité des membres de la SOBEPS, et qu'en ont-ils fait? Rien. Excepté quelques trop rares scientifiques comme Auguste Meessen ou Léon Brenig, le monde de la recherche s'en est désintéressé et les promesses sont restées lettres mortes.

  « Inforespace » souffre aussi de la baisse de motivation. Les bons articles sont de plus en plus rares, les abonnés moins nombreux. Il est temps de fermer et de passer à autre chose. Le groupe avait fait ce qu'il avait pu. Le 31 décembre 2007, la SOBEPS vit son dernier jour.

 

Le CoBEPS ou le temps du renouveau.

  Alors que la SOBEPS s'apprête à fermer, Franck Istasse, qui assure avec Bruno Clément la production d'un magazine d'investigation à la télévision belge, « Questions à la Une », contacte Lucien Clerebaut puis Patrick Ferryn. Il a dans l'idée de consacrer un magazine à la vague belge vingt ans après. Démontrant une grande connaissance du sujet, il finit par convaincre M. Ferryn de s'impliquer. Le projet se réalise, des témoins sont rencontrés et interviewés, les spécialistes donnent leur avis, on tente d'expliquer. En particulier, la théorie du plus léger que l'air est explorée. On fait même venir des Etats-Unis une « saucisse volante » que l'on maquille afin de ressembler aux descriptions des témoins, on tente de piéger un Gendarme sur les lieux mêmes où il avait à l'époque observé un triangle, peine perdue. Tout ce que les journalistes obtiennent, c'est un Gendarme hilare...

  L'émission de la RTBF connaît un grand succès d'audience et la chaîne reçoit les appels de nombreux nouveaux témoins qui n'avaient pas osé se manifester jusque là et certains de ces témoignages vont s'avérer particulièrement intéressants. Cela ravive la flamme en Patrick Ferryn qui, avec Léon Brenig puis quelques autres va reprendre la collier et continuer les enquêtes.

  Le CoBEPS – Comité belge d'étude des phénomènes spatiaux - est constitué, une association de fait qui rassemble une quinzaine de membres sous la présidence de Patrick Ferryn. Son fonctionnement est régit par un règlement intérieur et une cotisation est demandée aux membres: 10 euros pour les étudiants, demandeurs d'emplois... 20 euros pour les autres. Les cinq ou six membres les plus actifs constituent à l'exemple de Gérard Grêde un groupe de pilotage dont le travail est surtout constitué d'enquêtes suivies de la rédaction de rapports d'enquête. Sans délaisser les observations récentes, un effort tout particulier est porté au travail sur celles du 29 novembre 1989. Le CoBEPS devrait d'ailleurs publier un rapport sur un nouveau cas considéré comme très important dans les mois qui viennent.

  Jean-Marc Wattecamps, l'actuel Responsable du réseau d'Enquête du CoBEPS et ancien de la SOBEPS, oeuvre d'ailleurs à une "optimisation des outils de l'enquêteur et à une amélioration de la qualité des enquêtes et des rapports" qui en découlent. 

 

La photographie de Petit-Rechain.

Livre SOBEPS 01034  La SOBEPS entend parler pour la première fois de la photographie de Petit-Rechain grâce à Dominique Dumoulin, reporter à RTL. Patrick Ferryn ayant reçu une formation de photographe, c'est tout naturellement lui qu'elle charge d'enquêter. Guy Bleser est son équipier.


  Le binôme rencontre Patrick M. et, dès le départ, favorise l'hypothèse du trucage. Patrick Ferryn construit une maquette, la suspend, prend plus de 70 photographies, faisant bouger la maquette, puis l'appareil photo également, testant toutes sortes de techniques sans jamais arriver à reproduire convenablement le « bougé » des lumières de la diapositive originale. D'autres, comme Wim Van Utrecht en 1992, tenteront la même expérience avec un résultat toujours estimé imparfait.

  Les enquêteurs font alors appel à des experts. Ils consultent un physicien spécialisé en optique, un physicien nucléaire (Marc Acheroy de l'Ecole Royale Militaire, spécialisé dans le traitement de l'image à des fins militaires), François Louange (Fleximage), etc. Aucun ne trouve de preuve de trucage. L'image fixée sur la diapositive reste mystérieuse. Jusqu'à un scientifique de la NASA, Richard Foster Haines, qui, agissant à  titre privé et non au nom de l'agence spatiale, s'y « casse les dents » en 1992-1993.

  L'enquête porte également sur l'auteur déclaré de la prise de vue. Patrick Maréchal reçoit la visite des enquêteurs à plusieurs reprises. Le récit du témoin est cohérent et, comme la diapositive semble inattaquable...

  En mai 1995, 15 personnes sont réunies dans le cadre de l'Ecole Royale Militaire afin de faire le point sur le dossier: le général De Brouwer, François Louange, Jean-Pierre Pharabod et bien sûr Patrick Ferryn sont là. On n'approche pourtant pas de la solution. Pourtant, même les scénarios les plus improbales ont été envisagés tôt ou tard. Ainsi et à titre d'exemple, plus d'un s'est demandé si l'auteur véritable de la photographie n'aurait pas été Guy Mossay alors que Patrick Maréchal n'aurait joué que les intermédiaires.

  En 2002, le professeur André Marion de l'Institut d'Optique de la Cité universitaire d'Orsay valide les conclusions d'Acheroy et met en évidence un élément supplémentaire, un mouvement tourbillonnaire qui ne serait pas incompatible avec la théorie d'une propulsion utilisant la magnéto-hydro-dynamique.

  Et pourtant, la nouvelle tombe fin juillet: la photo de Petit-Rechain n'était qu'un canular. Les déclarations de Patrick Maréchal vont faire le tour de la « planète Ufologie » en quelques heures. Il accorde des interviews aux médias belges (RTBF...), français (France Dimanche...) et même à une petite association ufologique française (OVNI-Languedoc) où il déclare n'avoir jamais touché d'argent grâce à sa diapositive.

  La version de Guy Mossay, photographe professionnel et correspondant de l'agence de presse Belga, est toute autre. Outre qu'il se déclare « frustré » suite à la découverte qu'il ne s'agissait que d'une maquette, le droit à l'image aurait bel et bien été vendu par Patrick Maréchal. Alors, qu'en dit le CoBEPS?

  Patrick Ferryn et Lucien Clerebaut joint au téléphone, se souviennent de toute l'histoire.

  C'est un ami de Patrick Maréchal qui connaissait M. Mossay qui les a mis en contact. Si l'auteur du canular n'a effectivement jamais touché de droits à l'image par la suite, Patrick Ferryn et Guy Mossay se rappellent que Patrick Maréchal aurait reçu entre 50IMG -2- bis00 et 10 000 francs belges, soit de 125 à 250 euros. Le document reproduit ci-contre démontre pourtant que la diapositive a été confiée en prêt à la SOBEPS par Patrick Maréchal: Patrick Ferryn l'a signé, messieurs Bléser (SOBEPS) et Mossay étant présents. Or, il s'agit d'un document datant du jour de la première rencontre avec le "témoin", date soigneusement consignée lors de la rédaction du rapport d'enquête. Les "modalités d'utilisation" de la diapositive n'ont été définis que bien après.

  Après que le professeur Acheroy puis François Louange aient expertisé la diapositive, alors qu'elle apparaissait plus authentique que jamais, la SOBEPS a voulu racheter une partie des droits à Guy Mossay. Les frais engagés pour enquêter étaient importants (frais de fonctionnement, les locaux, le loyer, l'entretien, les ordinateurs, la revue...) et la SOBEPS avait besoin de tout l'argent disponible. En outre, les médias et M. Mossay gagnant de l'argent grâce à la diapositive que l'association, par son travail, contribuait grandement à rendre célèbre, il apparaissait comme logique qu'elle aussi puisse y trouver une compensation. Elle a donc versé 30 000 francs belges (750 euros) afin d'acquérir 30% des droits. A partir de ce moment, l'argent rapporté par la photographie de Patrick Maréchal s'est réparti comme suit:

- 20% à la SOFAM chargée de la protection des dits droits

- 30% des 80% restants à la SOBEPS

- 70% des 80% à Guy Mossay.

  Difficile pourtant de connaître le montant exact de ce que la SOFAM a reversé sur le compte de la SOBEPS sans en éplucher le détail. De mémoire, M. Clerebaut estime qu'entre 1000 et 3000 euros ont pu ainsi être récupérés jusqu'à la fin des années 1990 et réinvestis dans les enquêtes.

  Les deux ouvrages publiés par l'association, édités par elle, « Vague d'OVNI sur la Belgique » (tomes 1 et 2) ont bien plus rapporté. Rien que le premier tome s'est vendu à plus de 20 000 exemplaires à un prix de 26,25 euros (1050 francs belges)... Selon Lucien Clerebaut, ce sont eux qui ont permis à la SOBEPS de continuer à travailler pendant vingt ans après la vague belge.

 

La vague belge: du solide.

  Patrick Ferryn ne connaît pas la nature du phénomène ovni. Pour ce chercheur, différentes hypothèses sont envisageables, l'hypothèse extra-terrestre étant la plus attrayante aux yeux du public mais ne venant selon lui qu'en dernier dans la liste des probabilités. L'affaire de la diapositive de Petit-Rechain n'est qu'une péripétie dans sa quête. Qu'elle soit le produit d'un canular ne remet pas en question la vague belge, même si « l'image emblématique s'écroule », et encore moins le phénomène ovni. Il existe dans les archives de la SOBEPS un grand nombre d'observations inexpliquées bien documentées. Rien que pour le 29 novembre 1989, 150 cas sont recensés dans une région grande comme un mouchoir de poche et les grosses affaires de 1989 sont en cours de réexamen.

  La démarche du CoBEPS ne s'arrête d'ailleurs pas là. A nouveau dépositaire de la diapositive de Petit-Rechain depuis que Guy Mossay la lui avait confiée en septembre 2010 (un scanner à très haute résolution était prévu et fut réalisé en juillet 2011 par le collaborateur d'un physicien belge), Patrick Ferryn va reprendre son bâton de pèlerin dès ses vacances finies, et peut-être même un peu avant s'il veut recueillir de vive voix le témoignage de Guy Mossay, celui-ci ayant choisi de vivre sa retraite dans le Sud de la France, à moins d'une heure de route pour Patrick. Il compte également rencontrer à nouveau Patrick Maréchal dès son retour en Belgique. Sans compter les affaires plus récentes dont certaines seront rendues publiques dans les prochains mois, à l'image de celle du 12 février 2011 où, à Engis, au Sud-Ouest de Liège, un gigantesque triangle a été observé.



Thierry Gaulin,

le 12 août 2011.

Liens utiles:

Le site du CoBEPS: http://www.sobeps.org/fr/accueil.html

Le livre de Jean-Gérard Dohmen en consultation libre: http://ufolibrarykoloborder.blog4ever.com/blog/lesphotos-77783-1948304083.html

La revue « Kadath »: http://www.kadath.be/

Le site de Patrick Maréchal (information ajoutée le 06/11/2011): http://patrick-marechal.net/

 

Publicité
Publicité
Commentaires
N
Hello.<br /> J'aurais deux questions:<br /> - Connaissans monsieur Ferryn de nom mais sans plus, quelle serait pour la meilleure hypothèse ? <br /> <br /> "Patrick Ferryn ne connaît pas la nature du phénomène ovni. Pour ce chercheur, différentes hypothèses sont envisageables, l'hypothèse extra-terrestre étant la plus attrayante aux yeux du public mais ne venant selon lui qu'en dernier dans la liste des probabilités."<br /> <br /> - Désolé de me faire l'avocat du diable mais:<br /> "un scanner à très haute résolution était prévu et fut réalisé en juillet 2011 par le collaborateur d'un physicien belge"<br /> <br /> Ce qui serait intéressant ce serait de connaitrele but de la démarche, le protocole utilisé, le matériel, les étdies qui (devaient?) vont suivre, bref les choses qu'on peut discuter ensuite. Un assistant d'un physicien anonyme ça en jette mais c'est pas super utile.<br /> <br /> Le bonjour de béziers à toute l'asso! ;-)
Répondre
T
Mmmm... On n'avait pas parlé d'alternance il y a quelques années? Il y a de sacrés mauvais côtés qui vont avec le poste.<br /> Concernant le texte ci-dessus, cela a demandé pas mal de travail. J'ai tenté de privilégier les aspects historique et factuel, laissant de côté tout le côté sensationnaliste et passionnel qui envenime les choses.<br /> Les "collègues" de la SOBEPS et du CoBEPS ont su se rendre disponibles et je ne peux que leur adresser un grand merci, en particulier à Patrick Ferryn, mais aussi à Lucien Clerebaut et à Gérard Grêde. Il en va de même pour Patrick Maréchal qui n'a jamais hésité à répondre à mes questions.
Répondre
B
Encore une bonne info à mettre à l'actif de notre Président! Mais qu'est-ce qu'on va dire d'OVNI LANGUEDOC,ces gens qui sont partout... Un coup des petits gris ou quoi ? Thierry ,t'as gagné le droit de rejouer et de rester président.
Répondre
Publicité